La Suisse est un État fédéral, divisé en 26 cantons, qui ont la compétence et le caractère d’Etats presque indépendants. Les cantons sont très différents du point de vue du droit en vigueur et de la mentalité des habitants. C’est pourquoi, pour dire toute la vérité sur la Suisse, il faut la décomposer en premiers facteurs. D’où la série « Journée des cantons ».
Le canton que je connais le mieux – le canton de Vaud francophone (VD, Waadt) – sera notre premier choix. Comment le décrire en quelques mots clés ? Riche, pittoresque, progressiste, pro-européen.
La frontière la plus tordue
Commençons par la géographie. La rive féerique du lac Léman est le plus souvent associée au canton de Vaud. D’un côté du lac turquoise, des vignobles en forte pente, de l’autre, des sommets enneigés créent un paysage pris vivant de la carte postale. Vaud n’est pas seulement la promenade au bord du lac et le climat méditerranéen des volets verts et des enseignes françaises usées. Le canton s’étend jusqu’au prochain grand lac, le lac de Neuchâtel et les montagnes du Jura (qui rappellent nos Bieszczady), à la frontière française. Dans le nord, cependant, il se passe des choses inédites – regardez l’enclave vaudoise dans le canton de Fribourg et trois enclaves du canton de Fribourg dans le canton de Vaud. Le canton francophone, c’est aussi les Alpes avec des stations de ski tout à fait décentes !
C’est une histoire tordue.
Aujourd’hui, je ne dirais certainement pas que le canton de Vaud est le cœur de la Suisse. Elle est trop ouverte sur le monde, trop pro-européenne… Les entreprises et les organisations internationales installées sur les rives du lac Léman attirent des foules d’expatriés qui créent leurs enclaves….
Pendant ce temps, la tribu celtique Helveti qui habite les rives du lac porte le nom latin officiel de l’État. La tribu a été vaincue par l’armée romaine en 58 av. Les Romains ont quitté plusieurs de leurs villes : Vevey, Lausanne et Avenches (ou plutôt Civitas Helvetiorum).
Après les Romains, avançons rapidement vers le Moyen Âge… Cette époque marque une grande guerre d’influence entre les Savoyards et les Bernois, toujours considérés comme des usurpateurs par les habitants du canton. Au XVIe siècle, grâce à Pierre Vireta, collaborateur de Jan Kalwin, la Réforme atteint Lausanne. Avec le temps, le protestantisme est adopté par l’ensemble de la région lémanique.
Les Bernois ne sont pas traités comme des souverains légitimes. A l’instar de la Révolution française, les Vaudois organisèrent en 1798 un soulèvement et fondèrent la République Lémanique. Cependant, leur pays n’a pas une longue histoire car la même année, les troupes napoléoniennes inondent l’Europe. La République helvétique est créée et l’ensemble du territoire vaudois devient pour la première fois (attention – si tard !) partie intégrante de cet organisme, que nous connaissons aujourd’hui comme la Suisse. Le peuple suisse n’aime pas le pouvoir central fort, alors il proteste efficacement. Après plusieurs années de rébellion, Napoléon cède la place et restaure la Confédération helvétique. C’est ainsi qu’a été créé le canton de Vaud (1803).
Sites Internet pour en savoir plus :
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